Eaubonne : les agents techniques du CDFAS continuent leur combat
Le Parisien | 25 Juin 2015, 17h08 " Il est hors de question qu'on reprenne notre poste. » Christophe et Sergio ont le regard grave. Ces agents du service technique du centre départemental de formation et d'animations sportives du Val-d'Oise (CDFAS) à Eaubonne ont manifesté leur colère ce jeudi matin devant l'établissement. Dès 6 h 45, avec deux autres collègues, ils se sont présentés devant l'entrée principale du site. À leur arrivée, ils ont trouvé « des barrières pour [les] empêcher de rentrer et de manifester, indiquent les deux hommes affiliés à la CGT. On a officiellement déposé un préavis de grève auprès de la préfecture. Aujourd'hui (NDLR : jeudi), on est là pour que les problèmes qui existent au CDFAS ne soient pas étouffés ! »Depuis plusieurs mois, le climat social est en effet très tendu au sein du service technique. Sur les huit personnes chargées de procéder à l'entretien des infrastructures sportives (hors hébergement), cinq ont porté plainte contre leur employeur pour harcèlement moral et propos racistes. Trois sont en arrêt maladie et deux autres, déclarés inaptes niveau 2 par la médecine du travail, seront bientôt licenciés. Les plaignants décrivent des conditions de travail « éprouvantes », « l'acharnement » d'un de leur supérieur hiérarchique, également coupable de remarques désobligeantes à caractère raciste, selon eux. « Il faut voir la pression qu'on nous mettait… Même à un chien, on lui parle mieux », fustigent Christophe et Sergio qui accusent désormais les dirigeants du CDFAS de « ne pas (leur) avoir donné les indemnités de la sécurité sociale du mois de mai. » Pour Me Sandra Salvador, l'avocate de quatre des plaignants, « il n'y a pas de retour possible. » « L'employeur n'a pas tenté la voie de l'apaisement ni fait de pas en avant pour désamorcer le conflit », regrette le conseil. Outre la plainte, qui relève du pénal, l'affaire sera examinée par le tribunal des prud'hommes de Montmorency le 19 novembre. Contacté, Dominique Guyon, le directeur du CDFAS, n'a pas souhaité réagir. Dans notre édition du 20 avril dernier, il déclarait « qu'une enquête interne a montré l'absence de preuve de harcèlement